Cuisine

Où déjeuner dans le quartier latin

QG des étudiants, le quartier latin est un peu votre terter de la vie universitaire, où vous galérez, plusieurs fois par semaine, pour vous dégoter une petite collation qui remplirait quand même ses fonctions nutritives, tout ça pour pas trop cher… Le Webzine a enquêté pour vous et a dressé la liste (non exhaustive) des meilleurs et des pires lieux de restauration du coin, allant de la simple ginguette au resto plus élaboré.

SUR LE POUCE

American  Corner, Croc Fac et La crêperie, 160 rue Saint Jacques et 12 rue Soufflot1
Trois petits snacks successifs qui vous proposent une gamme de sandwiches froids ou de panini, hot-dogs et bagels chauds. Pour les plus soucieux de leur ligne, des salades sont aussi présentées, mais souvent plus chères et moins nourrissantes que les mets à base de pain. Fréquentés quasi exclusivement par des étudiants, beaucoup de menus leur sont destinés, avec boisson et dessert pour des prix avoisinants les 5€. Le moins cher reste La crêperie avec des sandwiches plus grands que la moyenne (trois-quarts d’une baguette contre la moitié habituelle), et cela pour seulement 3€50. Petit bémol : que des places extérieures, pas très fréquentable l’hiver ! Les deux autres snacks: places à l’extérieur et à l’intérieur, même une salle au sous-sol, mais il ne faut pas être claustrophobe… En résumé : pas mal si on n’est pas très exigeant et qu’on veut manger vite pour pas trop cher, mais pas idéal pour se poser. Surtout : ne pas avoir peur de faire la queue entre midi et une heure.

Le Fournil, 62 rue Monsieur le Prince :
Si ça ne vous dérange pas de patienter 30 minutes pour un plat, emballé de tous les côtés parce qu’on n’avait pas compris que vous preniez sur place (alors que ça fait vingt minutes que vous êtes assis dans la salle en soutenant un regard insistant aux serveurs pour qu’ils sachent que vous êtes là et que vous avez faim), qui n’est finalement pas celui que vous aviez commandé, ce que vous verrez sans doute compensé par l’offre d’une bouteille d’eau (ah bon bah ok, sans rancune alors, j’ai eu une bouteille de Volvic, je suis refaite), alors rendez-vous y. Sinon, on vous le conseille sincèrement, passez votre chemin.

Pomme de pain, 18 rue Soufflot et 30 Boulevard Saint Michel :
Pour un déjeuner rapide, mais plus cher (environ 4€ le sandwich et 8€ le menu) et moins bon. Peut mieux faire.

BOURRATIF

Nooï, 50 boulevard Saint Michel :
Vous avez une grosse journée devant vous ? A deux pas de la Sorbonne, Nooï vous permet de tenir toute la journée. Quatre portions proposées : 460, 750, 950 et 1080 grammes. La 950g vous suffit pour bien manger, sans ajouter de dessert. Des prix intéressants, avec pas mal de combinaisons possibles. Le grand moins : des tables chevrotantes exposées en pleine rue, entre les coups de fouet du vent hivernal et le râle agacé des voitures. Est-il vraiment utile d’évoquer la maigre planche qui fait office de bar, et les deux ou trois chaises hautes qui l’accompagnent, toujours occupées, par des gens avec lesquels on se heurte irrémédiablement au moment de passer sa commande ?  A part ça, une bonne adresse, et bien sûr, il faut aimer les pâtes !

De Clercq, Les Rois de la Frite, 184 rue Saint-Jacques :2
En se fiant simplement au nom, on pourrait croire que cet espace est uniquement réservé à une partie sauvage de la population, aux mœurs répréhensibles par le code éthique de l’healthy food qui a rempli notre inconscient collectif de Parisiens bobos, et donc soucieux de notre santé et de notre environnement (mais pas au point d’arrêter de fumer notre paquet de clopes quotidien dont les mégots finiront catapultés avec dédain sur le trottoir, faut pas exagérer), mais ce serait pur préjugé. Les Rois de la Frite ne se cache pas de proposer des mets gras (on le constate d’après la tâche d’huile qui recouvre la totalité du cornet dans lequel était rassemblées ces croustillantes pommes de terre), mais ils sont confectionnés selon la recette traditionnelle belge, et, il faut le dire, d’une rare qualité gustative. On ne le conseille pas pour tous les jours, mais une fois de temps en temps, il n’y a pas de mal à se faire du bien –paraît-il-.

POSÉ

Crazy pasta, 4 rue Blainville :3
A l’angle de la rue Mouffetard, Crazy pasta est à cinq minutes à pieds de la Sorbonne, mais il vaut le détour : une salle assez grande où on peut facilement trouver de la place, des menus aux tarifs très alléchants, un service ultra rapide, un vendeur hyper chaleureux, et de très bonnes pâtes ! Les desserts sont des faits-maison du cuisinier qui teste souvent de nouvelles créations. A l’avant-garde de l’art culinaire, on trouve aussi des recettes proposées par des établissements partenaires chaque semaine. Citons la fameuse « sauce Chimie Paris Tech » : crème, lardons, courgettes, chèvre, qui remporta un franc succès auprès des consommateurs !
Bref, on tire son chapeau à cette enseigne, qui a récemment retapé une partie de la boutique pour en faire un bar à bière. Si vous avez envie de boire un coup, CrazyPasta est ouvert tous les jours jusqu’à 23 heures. Bon, on vous prévient quand même : le décor orange plastifié, on ne dit rien pour le déjeuner, mais il y a sans doute des endroits plus adaptés pour un rencard le soir…

Le Cèdre, 6 rue Mouffetard :
Toujours dans le même coin, si vous voulez changer des casse-croûtes habituels, le restaurant libanais Le Cèdre propose de délicieux chawarmas poulet (genre de pita à l’enveloppe plus fine qui recueille viande, yaourt et crudités) pour 6€ seulement dans le menu étudiant, avec petit délice oriental sucré et boisson compris. On adhère !

Yokorama, 9 rue Monsieur le prince :
Juste à l’angle du boulevard Saint Michel, on retrouve Chez Yokorama les menus habituels des restos japonais : soupe, salade, riz et diverses combinaisons de sushis, makis, sashimis, et brochettes au choix. Les prix sont raisonnables : à partir de 11€ pour les moins chers des menus avec poisson, et 6€50 pour les menus avec brochettes. Contrairement à d’autres restaurant japonais de la rue, tout y est très bon et le personnel très aimable. On ne s’y rendrait pas tous les jours, mais les quelques fois où l’on se décide à faire un petit excès budgétaire, on y court avec plaisir !

BOBO

Bagelstein, 46 rue Monsieur le Prince : 4
Peut-être cette chaîne de restauration spécialiste du bagel vous est-elle familière. Cette petite boutique provenue directement du monde édulcoré des bobos déjantés vaut quand même le détour. De très bons bagels autour de 6€ et pour tous les goûts (comme tout bon bobo qui se vaut, Bagelstein a pensé aux végétariens). Et pour 7€30, des bagels personnalisés dont on choisit tous les aliments (sans restriction !). S’il faut passer par ce resto au moins une fois, c’est surtout pour la déco qui remplit la salle : photos de vedettes du cinéma, Unes mythiques de journaux, citations et petites phrases amusantes qui recouvrent les murs. On en a choisi –difficilement- deux parmi nos préférés : « Certains jouent aux échecs, d’autres les collectionnent » ou encore « L’optimiste voit le bagel, le pessimiste voit le trou ». Dans l’équipe, perso, on n’est pas très trous, on choisit les bagels.

HEALTHY

Restaurant Universitaire Mazet, 5 rue Mazet, et Restaurant Universitaire Bullier, 39 av. George Bernanos :
Quand on a fait le tour de tous les snacks du coin, et que notre corps réclame légumes et diversité culinaire : direction le Crous, sans attendre ! On y mange sain (comme chez papa et maman), avec entrée/plat/dessert, tout ça pour 3euros 20 ! Et oui, le resto universitaire (conçu pour nous, des étudiants) remporte la palme du meilleur rapport qualité-prix. Avec beaucoup de choix et de grandes salles (bien que bondées aux heures de pointe), on y trouve largement son bonheur. Seul petit hic : les deux Crous environnants sont respectivement assez éloignés de la Sorbonne (Odéon et Port-Royal) ; pas forcément faisable quand on a qu’une heure pour manger.

JUNK FOOD

Subway, Mcdo, Quick, 19 et 18 rue Soufflot, 63 Boulevard Saint-Michel :
On se sentait quand même un peu obligé d’en parler, parce qu’ils font manifestement partie du paysage (tous regroupés au bas de la rue Soufflot) ; mais ça ne sera pas pour en vanter les mérites. On est humain, ça nous arrive tous de craquer de temps en temps. Mais bon, c’est mieux d’éviter. Quand il est possible, sur un malentendu, par hasard, par désœuvrement, déprime ou simplement par envie, qu’on se retrouve à déjeuner dans ce genre d’établissements, on en ressort inlassablement déçus et écœurés (par la fade insipidité des aliments), et morts de fin au bout de deux heures. Tout ça, pour des prix pas donnés du tout. Bref, on s’en passe sans problème.

En cherchant un peu, on trouve quelques adresses sympas où manger autour de la Sorbonne, même si les places assises au chaud sont chères… Mais une bonne nouvelle pour vous, pauvres étudiants affamés et sans le sous : l’hiver est derrière nous, les beaux jours arrivent. A nous la place de la Sorbonne et du Panthéon, à nous les bancs et les marches : on va pouvoir manger au soleil !

Julia Moustacchi

11 réflexions sur “Où déjeuner dans le quartier latin

  1. J’adore cette visite des bons coins du quartier latin…c’est du tourisme pour parisien blasé qui a besoin d’un petit sursaut d’exaltation!
    Natmat

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